Le temps d’un petit mois et demi, j’ai pu entrevoir une petite partie de ce pays, qui a beaucoup à faire découvrir.

Les Sénégalais que dire haha.. j’ai été marquée par l’esprit d’entreprenariat des habitants, et par leur implication à la politique ! Les Sénégalais sont confiants dans leur système politique, et ils s’impliquent dans la vie de leur pays.

Il y a comme dans de nombreux pays, une grande dichotomie ! J’ai été étonnée que le Sénégal soit considéré comme un PMA (Pays Moins Avancés) car de prime abord, la capitale dispose d’infrastructures, et d’accès aux services plutôt développés (services de santé, cinéma, parc d’attraction, centres commerciaux, des marques internationales, offres alimentaires très diversifiées, évènements culturels et de divertissements…). Mais avec du recul, les écarts d’inégalités (socio-spatiale), et l’accès à ces services, ou à des services de qualité (privés), nécessite un revenu qui n’est accessible que pour une minorité. Le revenu journalier/mensuel témoigne d’une grande précarité.

La vie que l’on mérite

J’ai adoré découvrir les petits coins accessibles et tellement dépaysants de Dakar… il y a un vrai sens du détail, de mise en valeur des paysages naturels, c’est agréable. Durant la saison fraiche le vent frais peut surprendre ; Et dans certains restaurants, les serveurs amènent des plaids pour nous préserver du froid => La vie qu’on mérite !

Le rafistolage, le « à peu près » et le sourire

Et une autre réalité… que je dirais avec affection, ce sont certains travers que l’on retrouve dans certains des Suds, ce sont souvent : procrastiner, rafistolage, et le « à peu près ». Pour les menuisiers ce n’est pas la précision qui compte, c’est faire quelque chose qui ressemble à peu près à la demande, et de se faire une marge « créative ». Le détail c’est pour les gens compliqués !

Sinon, j’ai été émerveillée par la panoplie de tissus très diversifiée que l’on peut trouver au Sénégal.

Coup de cœur pour l’Ile de Gorée

Je n’ai pas fait les iles du Saloum, ni Sally, ni la marche avec les lions, ni le désert de Lompoul, ni le lac rose… Mais j’ai adoré chaque paysage que j’ai pu découvrir, des paysages urbains, ruraux… et j’ai beaucoup aimé l’Ile de Gorée. Un passé douloureux sur cette petite île fleurie et colorée de 28 ha !

Les esclaves étaient enfermés à plusieurs dans de petites cellules… La cellule des hommes, la cellule des femmes « mûre », la cellule des femmes vierges (lorsque celles-ci étaient enceinte d’un européen, elles étaient « libérées » de cette île, et appelées Signares (Señora en portugais) donnant naissance à des mulâtres), la cellule pour « engraisser » les hommes qui fesait moins de 70kg, et la cellule des enfants… Sous les escaliers (cf photo ci-dessus) deux cellules pour les « récalcitrants » : l’être humain en condition esclave, n’avait pas la possibilité d’être debout dans ces cellules…

Une fois passés cette porte (cf photo ci-dessus) ces hommes sont embarqués dans les bateaux, et il n’ y avait plus de retour.

La mémoire de ce passé est conservé et transmise oralement par les Goréens, c’est eux qui conserve la mémoire et l’histoire de leur île. Une île qui semble chérie par ses habitants.

Pour accéder à l’île de Gorée, il y a différents tarifs : pour ceux qui vivent en Afrique, ceux qui n’y vivent pas, les Sénégalais et les Goréens. Ce lieu, patrimoine de l’Unesco, vie du tourisme. L’atmosphère y est chaleureuse. *La meilleure école privé du pays est située à Gorée et c’est une école pour les filles !

Le lot surprise : on ne s’ennuie pas !

Les charmeurs !

Les Sénégalais, des charmeurs sans détour ! Un jour, j’étais dans un taxi, fenêtre baissée ; une moto roule au même rythme que nous pendant quelques minutes, avant de se rapprocher de la fenêtre pour me dire « Est-ce qu’on peut-être belle comme ça ? » hahaha

Les charrettes, remasterisées !

Au Sénégal, il y a beaucoup de charrettes, tirées par un cheval, qui circulent. Un jour je marchais, et de loin je vois une charrettes… je vois quelque chose qui reflète la lumière au dessus du garrot du cheval, (???) le temps que mes yeux fassent la netteté pour comprendre que : le monsieur avait installé un SYSTEME DE RETROVISEUR !! Un mélange d’ancien et de moderne !

Toujours plus : Les scooters bullpackés ??

Maintenant il faut m’expliquer ? Pourquoi vous mettez du bullpack sur vos motos ? j’ai été étonnée par la technique ! Mon hypothèse : comme il y a beaucoup de frotti-frotta entre les véhicules, c’est pour protéger à minima la moto ? #innovant

« L’ile des garçons »

J’ai renommé cette plage « l’ile des garçons », qui est une plage ouverte à tout le monde. Cependant le jour ou j’y suis allée, la plage était remplie d’hommes et de garçons. Des centaines d’hommes, et ZERO femme ? C’était la première fois que je voyais une telle concentration de garçon au même endroit :’) Bien sûr, on ne s’est pas baignée !

Pour moi…

Si le Sénégal était un Jus : BOUYE + CORROSSOL

Je N’AIME PAS LE MAD (fruit acidulé dans lequel on ajoute du sel et du piment pour intensifier son goût). Par contre le Bouye, j’aime trop ! Surtout Bouye-Corossol, meilleure découverte ! Le bouye, c’est le jus du Baobab. C’est un arbre qui a énormément de vertus. Lors d’un safari à Bandia, la guide nous a expliqué que le Baobab est l’arbre le plus complet en terme de vertus médicinale ! (la recette)

Est-ce que tu savais que la girafe n’émet pas de son ?

Si le Sénégal était un repas

Non je n’allais pas dire le Thiéboudienne, même si c’est très bon, mais le souvenir du DIBI POULET (poulet boucané) est plus cher à mon coeur ! Dibi poulet, salade, avec petite vinaigrette acidulée, frites, et alokos ! Ce repas se termine toujours en POSITION LATERALE DE SECURITE avec un visage qui traduit une existence sans problème.

Si le Sénégal était une langue

Bon, pour s’intégrer bien bien, il est favorable de parler le WOLOF, qui est la langue nationale avec le Français. Mais il existe de nombreuses autres langues (Peul, Sérère, Soninké…) Moi j’ai appris 5 mots en Peul, et surtout, I improve my English ! et Oui jusqu’au Sénégal pour parfaire mon Anglais, au British Council, it was super nice !

Si le Sénégal était une chanson : LUNE DE MIEL

Il y a plusieurs chansons que j’ai beaucoup aimé, mais celle-ci est ma préférée : LUNE DE MIEL !

Si le Sénégal était une marque :

LiKém « for the ones who want to explore their versatility » (livraison partout !), une talentueuse couturière, qui propose des tenues féminines, originales, élégantes, casual… Il y en a pour tous les goûts !

Si le Sénégal était un bijoux :

Il y a beaucoup de beaux bijoux (les boucles d’oreilles sont incroyables !), mais je dirais le Bin Bin ! Je trouve que ce bijoux de perles porté à la taille, est très élégant et féminin. Cela appuie notre énergie féminine. Au Sénégal lorsqu’une femme porte un bin-bin, la symbolique est aussi associé à la séduction et au charme…

La démarche de la Sénégalaise

Je ne pouvais pas terminer cet article, sans parler de la démarche de la Sénégalaise, un mélange de nonchalance dynamique… la théorie veut que cette démarche développe le Botcho Calipige !

Pour essayer de vous expliquer la démarche, je vous laisse avec cette création musicale, qui a stimulé nos marches… sur le rythme de la musique « Ramener la coupe à la maison » au lieu de « Casse la démarche comme Samuel, Samuel Umtiti » on a revisité en :

« Casse la démarche comme les go, les go de Dakar,

Cambre le dos, comme les go, les go de Dakar,

Contracte tes fesses et avance, avance pas à pas

Abaisse les jambes, et avance, avance pas à pas !  »

C’est technique.

Pour conclure : petit clin d’œil à KartelLE🚗, MaÏmounata multi-identité, et moi !

« Qu’ils rentreeeent ! ☝🏼 »

Ps : *Le système et le fonctionnement de la police est à revoir !

Merci d’être cette femme incroyable, une amie, une sœur, une inspiration, un pilier dans ma vie.

Camille MARION